Rruga e Monedhës së vetme
Sipas Coulisses de Brukselles, 25 prill 2014
A e dini ju që për të krijuar Euron janë dashur 35 vjet reflektime dhe tentativa? Monedha e vetme nuk është “shpikur” papritmas në 1991 me përfundimin e Traktatit të Maastricht. Ja një përshkrim i shkurtër i historisë së monedhës së vetme evropiane:
Savez-vous qu’il a fallu 35 ans de réflexion et de tentatives ratées pour créer l’euro ? La monnaie unique n’est pas brutalement sortie du chapeau en 1991 avec la conclusion du traité de Maastricht. Georges Pompidou, déjà, avait compris tout l’intérêt de créer une monnaie stable à l’échelle continentale, un projet poursuivi par ses successeurs, qu’ils soient de droite ou de gauche. En ces temps où nos politiques et économistes rivalisent d’approximations et de contrevérités, voici un petit rappel historique de l’histoire de la monnaie unique.
- 1968 : l’euro fleurit au mois de mai.
L’euro est l’enfant de mai 68, aussi surprenant que cela puisse paraître. Le joli mois de mai a fait entrer le franc français dans une période de turbulence qui conduit Georges Pompidou, le nouveau président de la République, à dévaluer le franc en août 1969, et ce, pour la première fois depuis 1958. Les Allemands sont pris par surprise : les tensions du système monétaire international deviennent l’un des thèmes majeurs de la campagne électorale qui se déroule au même moment en RFA. Après l’élection du nouveau Bundestag, à l’automne 1969, le chancelier Willy Brandt, nouvellement élu, décide, pour la première fois depuis la création du mark, en 1948, de le laisser flotter temporairement, ce qui conduit à sa réévaluation face aux autres monnaies.
La Commission européenne s’inquiète des conséquences de ces tensions monétaires sur le budget communautaire : la France va-t-elle devoir payer davantage puisque le franc se déprécie ou ses partenaires vont-ils devoir combler le manque à gagner ? Raymond Barre, alors commissaire chargé des Affaires économiques, présente un « mémorandum » dans lequel il propose une plus grande convergence des politiques économiques et une coordination des politiques monétaires. Le débat sur l’union économique et monétaire est lancé.
- 1971 : Richard Nixon dézingue le projet de monnaie unique
Le tout premier Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement, qui se réunit à La Haye les 1er et 2 décembre 1969, demande qu’un plan par étapes soit élaboré « en vue de la création d’une union économique et monétaire ». Un comité composé de hauts fonctionnaires et présidé par Pierre Werner, le premier ministre luxembourgeois, s’y attelle et présente son rapport en octobre 1970. Il propose que la monnaie unique, qui doit voir le jour en 1980, soit accompagnée d’un transfert des politiques économiques et budgétaires au niveau européen et de la création de mécanismes de solidarité financière entre les États afin de combattre les déséquilibres structurels et régionaux… Les chefs d’État et de gouvernement approuvent le « plan Werner » en octobre 1972, mais la suspension de la convertibilité du dollar en or, décidée en août 1971 par Richard Nixon, et le choc pétrolier de 1973 amènent les États à réagir en ordre dispersé à la montée du chômage, à l’instabilité monétaire et à l’inflation. Les économies européennes divergent plus que jamais. Le rapport Werner, trop en avance sur son temps, est enterré.
- 1979 : les rois du pétrole font trébucher les projets monétaires des Européens
En octobre 1977, le Britannique Roy Jenkins, président de la Commission, appelle l’Europe des Neuf (le Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande sont membres de la CEE depuis 1973) à « transférer la politique monétaire au niveau européen ». Le président de la République française, Valéry Giscard d’Estaing, et le chancelier allemand, Helmut Schmidt saisissent la balle au bond et proposent, en avril 1978, la création du Système monétaire européen (SME) afin de limiter les variations entre les monnaies afin de contraindre les États à coordonner leurs politiques économiques ce qui conduira à terme à la création d’une monnaie unique. Seule Londres refusera de participer à ce mécanisme de change. Mais le second choc pétrolier de 1979 va une nouvelle fois contrecarrer ce projet, les Européens préférant à nouveau le chacun pour soi. Preuve de ces divergences économiques : il faudra procéder, entre 1979 et 1983, à sept réalignements des parités monétaires…
- 1988 : la monnaie unique est sur les rails
La relance solitaire française de 1981 affaiblit gravement le franc. Début 1983, François Mitterrand, le chef de l’État, doit faire un choix, sous l’œil angoissé du nouveau chancelier allemand, Helmut Kohl : l’isolationnisme, défendu par Jean-Pierre Chevènement, ou le maintien dans le SME, l’option défendue par Jacques Delors. Ce sera l’Europe pour éviter au pays une aventure qui pourrait le ruiner. En juin 1984, lors du sommet de Fontainebleau, Mitterrand parvient à résoudre la crise budgétaire européenne en accordant à Lady Thatcher, premier ministre britannique depuis 1979, un rabais sur sa contribution. Au cours de la même réunion, Helmut Kohl réussit à imposer Jacques Delors à la tête de la Commission (le président de la République aurait préféré Claude Cheysson). Il prend ses fonctions en janvier 1985.
Le nouveau président de la Commission décide d’achever pour 1993 le marché unique (qui a dix ans de retard sur le calendrier) et, pour ce faire, obtient, en 1986, un nouveau traité, l’Acte Unique, qui comporte un chapitre sur la « coopération en matière économique et monétaire ». Une première. Mais cela demeure insuffisant : le mark est de plus en plus dominateur et l’indépendance monétaire de la France se mesure en minutes, celles qui séparent une décision d’augmentation des taux par la Bundesbank de celle de la Banque de France de suivre… Surtout, les incessantes variations monétaires menacent le marché unique : face aux « dévaluations compétitives » des uns et des autres, les tentations sont fortes d’instaurer des mesures protectionnistes afin de protéger son marché national.
En janvier 1988, Edouard Balladur, ministre des Finances de Jacques Chirac, soumet à ses collègues européens un mémorandum qui plaide pour une monnaie unique gérée par une banque centrale européenne, une idée reprise au bond par Helmut Kohl, en dépit des hauts cris de la Bundesbank. En juin 1988, à Hanovre, les Douze (la Grèce, l’Espagne et le Portugal ont rejoint le club) commandent un rapport à un comité présidé par Delors et composé des banquiers centraux. « J’espérais qu’ensemble, Robin Leigh-Pemberton, le gouverneur de la banque d’Angleterre, et Karl Otto Pöhl, le président de la Bundesbank, empêcherait l’émergence d’un rapport qui donnerait une dynamique à l’UEM », écrira plus tard dans ses mémoires Margaret Thatcher pour justifier son feu vert, montrant ainsi à quel point elle sous-estime la « dynamique » communautaire. En avril 1989, le comité parvient à un accord unanime sur un projet de monnaie unique : banque centrale indépendante et stabilité des prix sont au menu. Mais, en juin 1989, Kohl refuse de convoquer immédiatement une Conférence intergouvernementale (CIG) pour réviser les traités et mettre en place cette monnaie unique : il a en tête ses élections de septembre 90 et ne se voit pas expliquer aux Allemands qu’il va sacrifier le mark.
- 1989 : la chute du mur ébranle la monnaie unique
Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’effondre. La monnaie unique va-t-elle connaître le même sort ? Kohl est de plus en plus hésitant à s’engager sur une date précise pour lancer les négociations, l’unification allemande compliquant encore la donne de politique intérieure. De son côté, Mitterrand voit d’un mauvais œil le retour de la RDA dans le giron de la RFA et craint que l’Allemagne ne choisisse un « chemin solitaire » qui marquerait le retour des tensions en Europe : il veut donc l’ancrer définitivement à l’Europe. À la suite de plusieurs rencontres tendues avec son homologue français, Kohl accepte finalement, lors du sommet de Strasbourg de décembre 1989, qu’une CIG soit lancée fin 1990 afin de négocier ce qui deviendra le traité de Maastricht.
- 1991 : un petit matin à Maastricht
Le lundi 9 décembre, Mitterrand et Kohl prennent ensemble leur petit-déjeuner, avant l’ouverture du sommet de Maastricht. Un rituel. Après un an de négociation, l’architecture de la future UEM a été fixée dans ses moindres détails, la Bundesbank ayant largement imposé ses vues en échange de l’abandon de son précieux mark : une banque centrale indépendante chargée de faire respecter la « stabilité des prix », une absence totale de solidarité financière, chaque pays demeurant libre de sa politique économique et budgétaire, pas de budget européen capable d’absorber les chocs externes, des « critères de convergence » (déficit public de moins de 3 %, dette publique de moins de 60 %, taux d’intérêt à long terme convergents) à respecter avant d’entrer dans la monnaie unique, etc.. Tout le monde a conscience que cette UEM est bancale, loin du plan Werner de 1970 pour qui une monnaie sans Etat était inimaginable. Mais tant pis, on achèvera la construction plus tard.
Il ne reste plus, en fait, qu’un point à négocier : la date du passage à la monnaie unique. Une grande partie de la classe politique allemande est opposée à ce qu’une date fixe soit fixée : chacun doit demeurer libre d’entrer dans l’UEM. Mais Kohl est d’accord avec Mitterrand : pour que la monnaie unique (elle ne prendra le nom d’euro qu’en décembre 1995) ne soit pas renvoyée indéfiniment aux calendes grecques, il faut une date automatique pour les pays qui remplissent les critères. Mitterrand propose janvier 1999 et Kohl accepte. Ce que le chancelier ne sait pas, c’est que la veille au soir son ami François a dîné avec son homologue italien, Giulio Andreotti, avec lequel il s’est déjà accordé sur cette date… Elle sera entérinée par les Douze, à la grande fureur des autorités monétaires allemandes. Londres, elle, obtiendra un « opt out » lui permettant de rester à l’écart.
- 1999 : 2999 ballons dans le ciel bruxellois
Le 31 décembre, à Bruxelles, les parités sont définitivement fixées entre l’euro et les monnaies des onze pays qualifiés pour l’UEM. 2999 ballons sont lâchés pour fêter l’évènement. À 3000, il aurait fallu demander l’autorisation du contrôle aérien belge… Le lendemain, l’euro s’affiche à 1,1665 dollar, une monnaie déjà « forte », et les taux d’intérêt de la BCE (2,5%) permettent à la zone euro de respirer : jamais, avec les monnaies nationales, ils n’ont été aussi bas.
Pourtant, au lendemain du traité de Maastricht, bien peu pariait sur le fait qu’il verrait le jour. En effet, en 1992 et 1993, les monnaies européennes sont violemment attaquées par les marchés à la suite du « non » danois au traité de Maastricht en juin 1992. La livre sterling et la lire italiennes sont éjectées du SME et d’autres monnaies doivent dévaluer… Le franc passe tout près de la catastrophe et, en août 1993, le SME n’évite l’explosion que de justesse. Pis : les erreurs de pilotage économique des années 94 et 95, avec les débuts chaotiques de la présidence de Jacques Chirac, semblent éloigner plus que jamais la perspective de la monnaie unique…
C’est la Commission qui relancera la machine en mai 1995 en présentant un « livre vert » sur les étapes concrètes du passage à la monnaie unique (par exemple, à quelle date seront lancés les pièces et billets en euros). En septembre 1995, l’Allemagne répond en exigeant que les États signent un « règlement intérieur » de la monnaie unique pour s’assurer que les politiques budgétaires continueront à converger une fois le futur euro en vigueur. La négociation de ces deux textes, souvent violente, dure plus d’un an. Ce n’est qu’en décembre 1996 que les Quinze (L’Autriche, la Finlande et la Suède ont adhéré en janvier 1995) parviennent à un accord, notamment sur les sanctions financières qui frapperont les États en « déficit excessif », c’est-à-dire qui ne respectent pas la limite des 3%.
À partir de ce moment, les marchés, notamment anglo-saxons, se laissent convaincre que la monnaie unique, qui a désormais un nom, verra bien le jour : les taux d’intérêt des dettes publiques des pays européens se mettent à converger (en baissant dans des proportions sans précédent) au fur et à mesure que la date de 1999 se rapproche.
- 2000 : la descente aux enfers
Le vendredi 22 septembre 2000, les grandes banques centrales du monde (BCE, Réserve fédérale, banque du Japon, Bank of England) sortent leur bazooka et interviennent massivement sur le marché des changes, vendant du dollar et achetant de l’euro afin de soutenir une monnaie unique qui n’en finit pas de dégouliner. De 1,17 dollar, en janvier 1999, elle a glissé jusqu’à 0,84 dollar, suscitant les quolibets des europhobes qui voient là la confirmation de leur opposition à cette « monnaie de singe »… Il faudra néanmoins attendre juillet 2002 pour qu’il revienne à parité avec le billet vert, après être descendu jusqu’à 0,82 dollar le 16 octobre 2002. Il faut dire que depuis six mois, les pièces et billets en euros ont remplacé les défuntes monnaies nationales, ce qui a sans doute concouru à donner une réalité à une monnaie purement électronique jusque-là. Cette fois-ci, l’euro semble bien irréversible et les marchés y croient le poussant jusqu’à 1,60 dollar en juillet 2008… Les candidats à l’euro se pressent à la porte : en janvier 2011, la zone compte dix-sept membres (les Suédois refuseront par référendum de rejoindre l’euro en 2003 et la Lituanie est recalée en 2007). Tout semble désormais lui réussir. Même la tempête financière venue des États-Unis, à la suite de l’éclatement de la bulle des subprimes, s’atténue en vue des côtes européennes : sans la monnaie unique, le mark serait devenu une valeur refuge, ce qui aurait fait plonger toutes les autres monnaies européennes et entrainé une crise violente.
- 2010-2012 : les nuits des barricades
Jeudi 28 octobre 2010. Le dîner des chefs d’État et de gouvernement tourne au pugilat. Jean-Claude Trichet, président de la BCE depuis 2003, s’oppose au compromis franco-allemand qui prévoit que les dettes publiques pourront être restructurées si la zone euro accorde son aide financière à un pays attaqué par les marchés. Le raisonnement du couple Nicolas Sarkozy-Angela Merkel est simple : si on avertit les marchés qu’ils risquent de perdre une partie de leurs créances, ils feront pression sur les pays dont la compétitivité se dégrade. Trichet estime qu’il ne faut pas prononcer le mot de « restructuration », car cela peut faire paniquer les marchés qui risquent de vendre à tour de bras les dettes des pays jugés les plus fragiles par crainte de tout perdre : « vous ne vous rendez pas compte de la gravité de la situation », lance-t-il aux Vingt-sept. Aussitôt, Nicolas Sarkozy bondit : « vous ne pouvez pas dire à des chefs d’État et de gouvernement qui ont géré la crise provoquée par les marchés qu’ils sont inconscients. Vous parlez peut-être à des banquiers, nous nous sommes responsables devant nos citoyens », lui dit-il. Les faits vont donner raison à la BCE : un mois plus tard, l’Irlande doit solliciter l’aide financière de la zone euro et, en avril 2011, c’est au tour du Portugal. En octobre, face à la dégradation continue de la situation grecque, les Européens vont procéder à la plus grande restructuration de dettes de l’histoire, les créanciers privés étant contraints de renoncer à 110 milliards de créances grecques…
Pourtant, avant ce conseil européen fatal, la situation semblait stabilisée. Pour sauver Athènes de la faillite, la zone euro lui a accordé, en mai 2010, une aide de 110 milliards d’euros et, dans la foulée, a créé le Fonds européen de stabilité financière (FEFS, depuis remplacé par le Mécanisme européen de stabilité, MES) doté, au départ, de 440 milliards d’euros (on en est à 750 milliards aujourd’hui). Après six mois d’hésitations, largement dues à Angela Merkel, la zone euro a reconnu qu’il fallait instaurer un minimum de solidarité financière entre ses membres comme le prévoyait Pierre Werner en 1970…
Mais les Etats apprenant lentement, il faut encore deux ans de tâtonnements pour stabiliser durablement la zone euro. Ce n’est même que fin août 2012 que Berlin renonce définitivement à expulser Athènes de la zone euro. Entre-temps, une bonne partie des politiques économiques et budgétaires aura été transférée au niveau européen, ce qui donne ainsi naissance à un gouvernement économique. Surtout, la BCE a définitivement rompu avec le monétarisme rigide de la Bundesbank en intervenant sur le marché de la dette publique pour soutenir les États attaqués : en juillet 2012, Mario Draghi, le successeur de Trichet, menace même d’intervenir sans limites, ce qui calme définitivement les investisseurs inquiets.
Comment en est-on arrivé là ? La crise de la dette souveraine, qui a débuté fin 2009, aurait pu être évitée si les Européens n’avaient pas pensé qu’une monnaie pouvait exister sans État. Une fois l’euro en vigueur, les gouvernements se sont désintéressés de l’approfondissement de l’Union. L’entrée en vigueur de la monnaie unique, contrairement à ce qu’espérait Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, n’a pas constitué un « choc fédéral ». Désormais à l’abri des attaques spéculatives contre leur monnaie et riche des liquidités que leur prêtaient les marchés à des taux allemands, ils ont mené des politiques économiques et budgétaires de plus en plus divergentes. En clair, chacun faisait chez lui ce qui lui plaisait. Si l’Allemagne a mené une politique rigoriste pour retrouver sa compétitivité, la Grèce, l’Irlande, le Portugal ou encore l’Espagne ont vécu à crédit, pendant que la France laissait ses dépenses publiques explosées.
Lorsque la crise financière a éclaté aux États-Unis, en 2007-2008, les États européens ont dû massivement s’endetter pour faire face à la crise économique, pendant que d’autres voyaient leur secteur immobilier et bancaire s’effondrer. Et les marchés ont commencé à s’inquiéter de leurs capacités de remboursement. Or, la zone euro, lorsque la Grèce a reconnu, en novembre 2009, qu’elle avait divisé par trois son déficit réel, a tardé à affirmer sa solidarité. En particulier, l’Allemagne, la « signature » la plus solide a clairement fait savoir qu’elle se lavait les mains de ce qui arriverait aux Grecs… Résultat, tout le monde s’est mis à vendre de la dette grecque, puis irlandaise, puis portugaise, etc., puisque le remboursement n’était plus certain.
Dans la panique, les dirigeants européens ont du batailler pendant deux ans et durant de longues nuits face à des marchés qui revenaient inlassablement à l’assaut de la forteresse euro. En digne rejeton de mai 68, l’euro a connu ses nuits des barricades. Si les brèches ont été colmatées, la zone euro est encore loin de constituer une fédération politique qui seule assurera les marchés que l’euro est irréversible. Les « États-Unis d’Europe » restent à construire.
N.B.: pour en savoir plus, je vous recommande le livre que j’ai écrit avec Thomas Klau: “Ces hommes qui ont fait l’euro” (Plon, 1999), livre hélas épuisé et jamais réédité. Mais vous pourrez le trouver dans les bonnes bibliothèques (comme celle du Congrès ;-))